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Les forêts tropicales:
Diversité de la forêt tropicale humide
Gecko uroplatus fimbriatus à Madagascar. (Photo by R. Butler)
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L'ART DE LA SUPERCHERIE: MIMETISME ET CAMOUFLAGE
MIMETISME
Il y a trois formes de mimétie utilisées tant par le prédateur que par la
proie :
Mimétisme Batésien, Mimétisme de Müller et auto-mimétisme. Le mimétisme se
réfère aux ressemblances entre l'espèce animale;
le camouflage se réfère à une espèce animale ressemblant à un objet inanimé.
Mimétisme Batésien
Le mimétisme dit "Batésien", du nom du naturaliste anglais Henry Walter
Bates qui a étudié le mimétisme chez les
papillons amazoniens pendant la mi - et la fin du dix-neuvième siècle. Le
mimétisme Batésien se réfère à deux
espèces ou plus qui sont semblables en apparence, mais dont seulement une
est armée d'épines, de dards, ou de
composants toxique, tandis que son double apparent double ne possède pas ces
traits. La deuxième espèce n'a
d'autre défense que la ressemblance à l'espèce dégoûtante et est protégée
de certains prédateurs par sa
ressemblance à l'espèce dégoûtante, que le prédateur associe avec une
certaine apparence et une mauvaise
expérience. Des exemples de mimétisme Batésien sont toutes les espèces de
papillons qui imitent le toxique Heliconiiae.
Un autre fascinant imitateur est le Papilio memmon non-toxique d'Indonésie.
Chaque papillon femelle (indépendamment
de sa coloration) peut produire une ou plusieurs formes féminines
différentes qui imitent n'importe laquelle des cinq
autres espèces de papillons au goût répugnant. Le mimétisme Batésien est
aussi trouvé chez le serpent de corail
venimeux, les inoffensifs serpent de lait et serpent-roi du Nouveau Monde.
Les trois types de serpents sont marqués
de bandes alternantes jaunes, rouges et noires amenant les prédateurs
possibles à tous les éviter. Les serpents peuvent
souvent être distingués en utilisant un vieux dicton scout (jeu de mot en
Anglais) : "Rouge contre jaune : tuez l'homme.
Rouge contre noir : l'ami de Jack. "Le serpent corail mortel a des bandes
dans l'ordre suivant rouge, jaune, noir, tandis
que les espèces inoffensives ont le modèle rouge, noir, jaune (bien qu'il y
ait des exceptions).
Mimétisme de Müller
Monarque papillon à gauche, papillon de ViceRoy à droite. Tous les deux ont
un mauvais goût pour les prédateurs. (Photo by R. Butler)
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Le mimétisme de Müller, du nom de Fritz Müller, un zoologiste allemand qui a
travaillé en Amazonie 30 ans après Bates.
Cette forme de mimétisme se réfère à deux espèces toxiques qui s'imitent
l'une l'autre avec la même livrée d'avertissement
remarquable (aussi connu sous l'appellation de coloration aposématique).
Ainsi toutles mimétismes partagent les avantages
de la coloration puisque le prédateur reconnaîtra la coloration d'un groupe
toxique après quelques mauvaises expériences.
Puisque plusieurs espèces ont la même apparence pour le prédateur, les décès
d'individus se feront sur plusieurs espèces,
réduisant l'impact sur chaque espèce individuelle. Les Grenouilles venimeuses
flèche d'Amérique du Sud et les grenouilles Mantella de Madagascar
sont de parfaits exemples avec leur coloration remarquable de couleurs
brillantes contre des taches noires et de composition
toxique.
Photo : exemples de grenouilles venimeuses flèche et Grenouilles
Mantella
Auto Mimétisme
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Papillon chouette (Caligo idomeneus). Remarquez le remarquable
dessin d'oeil. (Photo by R. Butler)
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L'auto-mimétisme est un terme trompeur pour les animaux qui ont une partie
de leur corps qui en imite une autre
pour augmenter ses chances de survie lors d'une attaque ou qui aide les
prédateurs à apparaître inoffensifs.
Par exemple, la d'innombrables papillons de nuit, de papillons diurnes et
d'espèces de poisson d'eau douce ont
"des taches simulant un oeil". De grandes taches sombres qui, quand
projetées, peuvent momentanément faire
sursauter un prédateur et donner à la proie quelques secondes
supplémentaires pour s'échapper.
"Les taches simulant un oeil" aident aussi les proies à échapper
aux prédateurs en donnant leur donnant
de fausses cibles. Un papillon a une meilleure chance de réchapper d'une
attaque à la partie extérieure de son aile
qu'à une attaque à la tête.
Moins souvent les prédateurs utilisent l'auto-mimétisme
pour les aider à chasser leurs proies en apparaissant moins menaçants ou en
trompant la proie quant à l'origine de
l'attaque. Par exemple, plusieurs espèces de tortue et les Poissons-chat
(Chaca sp.) d'Asie du Sud-Est ont des
extensions de langue qu'ils utilisent comme une sorte de leurre pour attirer
la proie en une position dans laquelle
elle devient une prise facile. Un des exemples les plus intéressants
d'auto-mimétisme est le serpent "à deux têtes"
d'Afrique Centrale qui a une queue qui ressemble à une tête et une tête qui
ressemble à une queue. Le serpent déplace
même sa queue de la même manière dont la plupart des serpents déplacent leur
tête. Cette adaptation permet de tromper
la proie en lui faisant croire que l'attaque provient d'un endroit d'où elle
ne vient pas.
CAMOUFLAGE
Une approche complètement différente pour la tromperie est le camouflage,
par lequel les animaux cherchent à sembler
inanimés ou non comestibles pour éviter la détection par les prédateurs et
les proies. Il y a beaucoup d'exemples
d'espèces de forêt tropicale humide qui sont énigmatiquement colorés pour
correspondre à leur environnement. Par exemple,
les Geckos Uroplatus
de Madagascar sont d'incroyables
maîtres dans l'art du déguisement et sont pratiquement invisibles à celui
qui passe à côté. Un groupe encore plus étonnant
est le katydide, un groupe d'insectes semblables à la sauterelle trouvés
dans le monde entier. Les Katydides sont des
insectes nocturnes qui utilisent leur coloration énigmatique pour rester
inaperçus pendant le jour où ils sont inactifs.
Ils restent parfaitement immobiles, souvent dans une position qui les fait
s'harmoniser encore mieux avec leur environnement.
Les Katydides se sont développé au point où la coloration et la forme de
leur corps correspondent aux feuilles, même celles à
demi-mangées, aux feuilles mortes, aux feuilles tâchées par les crottes
d'oiseaux, aux morceaux de bois, aux brindilles ou à
de l'écorce. D'autres maitres du camouflage sont les coléoptères, les
mantes, les chenilles, les papillons, les serpents,
les lézards, et les grenouilles.
Certaines espèces semblent avoir une coloration remarquable quand ils ne
sont pas dans l'environnement approprié. Par exemple,
parmi les papillons brillants de la forêt, le magnifique Morpho
bleu électrique,
a des ailes supérieures bleues iridescentes et une envergure de sept pouces.
Cependant, parce que le dessous des ailes est sombre,
quand le Morpho
vole à travers la forêt dans la
lumière scintillante ou même en plein jour, il semble disparaitre. D'autres
espèces forestières, particulièrement des mammifères, ont
des taches ou des rayures pour aider brouiller le contour de l'animal. À
l'ombre créée par la canopée, de grands mammifères comme les
léopards,
les jaguars,
les ocelots et
les okapi sont
très difficiles à voir avec leur coloration perturbante.
Exemples d'animaux de forêt tropicale camouflés
Questions pour résumer:
- Citez trois types de mimétisme?
- Pourquoi le camouflage est il important?
Suite: Canopée de la forêt tropicale humide
À moins qu'où expressément indiqué, tout contenu sur ce site Web ait été écrit par Rhett A. Butler. Ce site Web a été traduit par Doriane A.
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